Etudiant : prévoir des temps de repos

Le travail d’étude doit être entrecoupé par des périodes de détente et de repos. Quand on est fatigué de travailler il faut savoir s’arrêter et même s’obliger à le faire. Il est déconseillé de travailler trop tard le soir, juste avant de se coucher, car colo perturbe le sommeil. Il est préférable de se lever tôt le matin car c’est un moment de la journée favorable à l’étude. Après le déjeuner, au moment de la digestion, il est plus difficile de se concentrer.

Ensuite, passé quinze ou seize heures, les choses s’améliorent. Il faut prendre conscience de ces rythmes naturels, imposés par notre organisme, et en tenir compte dans sa programmation. Travailler tous les jours génère une lassitude dont il faut sortir. Lorsqu’on se retrouve dans cet état il faut accepter do mettre un temps son travail de côté pour retrouver du dynamisme et de l’envie. Le travail intellectuel se décompose en séances. La question du rythme et du découpage de ce temps en séances est importante. Ce n’est pas un hasard si la durée d’un cours à l’université va de cinquante minutes à deux heures, rarement davantage. C’est une pratique ancienne qui a résisté à l’épreuve du temps pour de bonnes raisons.

Alterner avec un activité moins exigeante

Parler, expliquer et même écouter une autre personne sont des activités qui demandent une attention particulière, difficile à maintenir dans la durée. Il n’y a pas de demie mesure possible, soit on écoute, soit on n’écoute pas. A partir du moment où cela devient difficile il faut s’arrêter. Une demi-heure ou une heure de travail intellectuel doivent être considérés comme une durée significative. Passé ce temps, en cas de fatigue, il faut faire une pause ou encore alterner ce travail avec une activité moins exigeante. Il ne faut pas avoir une approche quantitative de l’étude et une gestion du temps trop rigide. En fait, même si le cours est terminé l’esprit continue à travailler. Cette réflexion naturelle et non contrôlée peut donner de bons résultats, aussi bons que celle organisée dans le cadre d’un cours.

Il n’y a pas de frontière ou de séparation entre les différents temps de la formation. L’activité cérébrale peut se poursuivre à tout moment, passer d’un sujet à l’autre, être effective de jour comme de nuit sans contrôle effectif. Il arrive que l’on se couche avec des idées confuses pour se réveiller avec un problème résolu. C’est un peu magique, mais c’est ainsi. Le travail physique s’arrête avec l’effort. Il est plus simple d’y mettre fin car il repose sur le mouvement. Il est suivi d’une période de récupération qui permet de progresser.

La formation suit la personne

Le travail en entreprise repose sur des horaires et une présence physique qui permet de le délimiter. La formation suit la personne, c’est une activité intellectuelle qui se poursuit au-delà de la séance de formation, une fois sorti de la salle de cours. L’apprentissage est donc une chose difficile à représenter, en faire un processus c’est lui donner une forme mécanique. Il est possible d’y voir un processus en boucle, fait de temps d’arrêts ou de retour en arrière, car la progression peut non seulement être régulière et évoluer par sauts, mais elle peut aussi être contrariée, connaître des détours. Il est possible de lui reconnaître une part consciente et une part inconsciente.

Notre compréhension de l’apprentissage est incomplète, c’est un domaine où il reste probablement encore beaucoup de choses à découvrir. Nous avons cherché à mettre en valeur des techniques sans vouloir donner une vision globale de l’apprentissage. La seule règle importante, incontestable et déduite de l’expérience, est le constat d’un décalage dans le temps entre la phase d’investissement dans un travail de formation et le moment où les progrès peuvent être constatés. Ces progrès ne sont pas visibles dans l’immédiat, ils se voient après coup, en prenant le temps de mesurer le chemin parcouru. C’est une des raisons pour laquelle on ne se voit pas changer ou progresser.

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