Devenir ostéopathe : comment bien préparer l’avenir ?

L’Ostéopathie est une thérapie qualifiée de « non-conventionnelle », qui s’est progressivement formée depuis 1874, d’abord aux États-Unis, puis en Europe, dans la deuxième moitié du XXème siècle. Reconnue comme une discipline à part entière en France par la loi Kouchner de mars 2002, la profession d’ostéopathe connaît un succès certain ces dernières années, grâce notamment à une meilleure reconnaissance médiatique. En France, ce succès se traduit par une très nette augmentation du nombre de praticiens, passé de 10000 à 240000 professionnels, de 2010 à 2016.

Qu’est-ce que l’ostéopathie ?

Il s’agit d’une médecine douce, non médicamenteuse, qui intervient directement sur le corps, par des manipulations squelettiques et musculaires, visant à en rétablir le bon fonctionnement. L’ostéopathie est utilisée pour traiter divers troubles du fonctionnement, que ce soit de l’appareil locomoteur, viscéral ou crânien, et vise un résultat global. L’ostéopathie n’est pas seulement recommandée aux personnes atteintes de dysfonctionnements plus ou moins anciens, elle convient également aux sportifs qui souhaitent maintenir leur forme et éviter le risque de blessure du à leurs activités.

Quelle formation suivre ?

L’ostéopathie étant une discipline reconnue, la formation à la profession d’ostéopathe est réglementée, encadrée par une législation, qui bien que récente, évolue et se complète régulièrement. Au niveau planétaire, l’OMS recommande au moins 4200 heures de formation. En France, depuis la législation de 2014, la formation d’ostéopathe correspond à un niveau Bac +5 : pour obtenir le diplôme, il vous faudra suivre 4860 heures de cours, dont 1500 heures de formation clinique, pour acquérir la maîtrise des gestes pratiques. La formation clinique comprend 150 consultations validées.

Il existe aussi des « passerelles », lorsqu’un professionnel de la santé veut se former à l’ostéopathie : par exemple, un docteur en médecine devra suivre 800 heures de formation tandis qu’un kinésithérapeute en suivra 1900, avec toujours la nécessité de 300 heures de pratique clinique, dans un cas comme dans l’autre. Les infirmiers et pédicures-podologues devront quant à eux suivre 2300 heures de formation. (Chiffres du SFDO, Syndicat Français des Ostéopathes).

Pour ce qui est de l’enseignement de l’ostéopathie, l’ONISEP dénombre 28 écoles et instituts en France : dont 9 regroupés dans l’Île de France comme l’Institut Dauphine, autres pôles importants dans les grandes régions et villes de France (Bordeaux, Lyon, Marseille…). Devenir ostéopathe nécessite, au-delà de l’obtention préliminaire d’un BAC, une implication réelle et d’une motivation certaine.

Il vous faudra également prendre en compte un coût considérable, qui s’étalonne généralement de 7000 à 8500 euros par an, avec quelques petites différences entre les centres de formation.

Quelle rémunération ?

Selon la CIDJ, la rémunération s’élève 1700 euros brut mensuels pour un jeune ostéopathe, nouvellement installé. L’ONISEP quant à elle estime à 1500 euros brut les revenus d’un débutant. Bien que ce salaire soit susceptible d’augmenter très nettement au fil des années, au fur et à mesure que le jeune ostéopathe se fait connaître, il peut être judicieux de vouloir s’installer dans un cabinet, afin de travailler auprès de praticiens d’expérience, à même de lui apporter de l »aide ainsi que des conseils, de manière à ce qu’il ou elle puisse lancer sa carrière dans de meilleures conditions.

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